On pourrait croire que je ne regarde plus de films. Mais non. J’en ai même (re)vu beaucoup ces derniers mois.
Ainsi, en février, j’ai passé du temps avec Richard Lester, Michael Powell, Nicholas Ray, Yves Robert, Louis de Funès, Martin Scorsese, des séries B épatantes… Mais je n’ai pas encore trouvé le temps d’en parler. Je vais donc le faire brièvement aujourd’hui.
« Petulia » est un des plus beaux films des années 1960 et on peut se demander comment il est possible qu’il soit tellement négligé ; son titre, peut-être ? Son réalisateur, Richard Lester, était très éclectique (« A Hard Day’s Night », « The Knack and How to Get It », une comédie musicale dans la Rome antique, trois films racontant les aventures des Mousquetaires de Dumas, un Batman, « Robin and Marian »,…) et on oublie que cet Américain devenu cinéaste anglais était extrêmement talentueux.
« Black Narcissus » est époustouflant (il faut impérativement voir la version restaurée) ; un des meilleurs films de Michael Powell, qui a réalisé tant de films exceptionnels et que l’on considère aujourd’hui à juste titre comme un grand nom de l’histoire du cinéma. Mais ça n’a pas toujours été le cas : je me souviens que dans un ouvrage des années 1970 consacré à l’histoire du cinéma anglais (publié aux éditions de Minuit), Michael Powell n’était mentionné qu’en trois lignes dans l’introduction…
« Alice Doesn’t Live Here Anymore » est l’un des meilleurs films de Scorsese – et l’un des plus négligés ; je l’ai revu avec bonheur. Scorsese n’était pas encore le cinéaste de la violence. Et Ellen Burstyn y est magnifique.
« The River » (« Le Fleuve ») est très beau… mais ennuyeux, il manque de fluidité (pour un fleuve, c’est gênant) et les acteurs sont à peine compétents ; cela dit, ce n’est pas le seul film de Renoir dans ce cas : bref, on peut être à la fois admirable et un peu rasoir.
« Bébert et l’omnibus » est encore plus merveilleux que dans mon souvenir ; ce film déborde de petites trouvailles et son charme est immense. « The Narrow Margin » est sans conteste une des meilleures séries B jamais réalisées. La version de Mamoulian de l’histoire du docteur Jekyll est fascinante (et, comme c’était avant le code Hays, la dimension sexuelle de l’histoire n’est pas occultée, que du contraire, et Miriam Hopkins est parfaitement troublante en petite amie de Jelyll/Hyde).
Je sens que je ne vais pas avoir le temps de parler des autres. Juste un mot pour dire qu’il ne faut pas rater « Assassins et voleurs » du génial Sacha Guitry. Et voici la liste :
1951 | On Dangerous Ground (Nicholas Ray) |
1975 | The Four Musketeers (Richard Lester) |
1989 | The Return of the Musketeers (Richard Lester) |
1968 | Petulia (Richard Lester) |
1966 | A Funny Thing Happened on the Way… (Richard Lester) |
1947 | Black Narcissus (Michael Powell & Emeric Pressburger) |
1999 | Dogma (Kevin Smith) |
1965 | Help! (Richard Lester) |
1974 | Alice Doesn’t Live Here Anymore (Scorsese) |
1990 | Alice (Woody Allen) |
1963 | Bébert et l’omnibus (Yves Robert) |
1952 | The Narrow Margin (Richard Fleischer) |
1943 | I Walked with a Zombie (Jacques Tourneur) |
1970 | L’homme-orchestre (avec Louis de Funès) |
1931 | Dr. Jekyll & Mr. Hyde (Mamoulian) |
2012 | Que ma joie demeure! (pièce d’Alexandre Astier) |
1948 | Berlin Express (Jacques Tourneur, avec Merle Oberon et Robert Ryan) |
1951 | The Lemon Drop Kid (avec Bob Hope) |
1963 | Les veinards (film à sketches avec de Funès, Mireille Darc, François Périer,…) |
1951 | The River (Renoir) |
1966 | Le grand restaurant (Louis de Funès) |
1937 | The Toast of New York (avec Cary Grant et Frances Farmer) |
1957 | Assassins et voleurs (Sacha Guitry) |
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